Le constat

Le numérique autonomise, détend, enseigne, fait rêver, rassemble, permet la rencontre, soigne, ouvre l’esprit…

Cependant, notre utilisation du numérique est de moins en moins raisonnée et consciente. Au lieu de questionner le besoin et la pertinence de chaque outil numérique, on a plutôt tendance à tout numériser. Pourtant, sous ses airs de nuage, le numérique a une réelle matérialité et un gros impact social et environnemental.

Les ressources qui nous font comprendre Pourquoi nous devons agir en faveur d’un numérique responsable poussent depuis quelques années çà et là, vous en retrouverez d’ailleurs quelques-unes sur la page inspirathèque. Mais peu nous montrent Comment mettre des choses en place concrètement, facilement et efficacement pour le commun des mortels. Pourtant il existe des initiatives un peu partout, et beaucoup d’idées et conseils. Ce sont souvent des initiatives qui partent de contraintes énergétiques, économiques, sociologiques ou encore environnementales, ce qui apporte des solutions d’autant plus concrètes.

> Quel pourrait être un imaginaire désirable pour un numérique sobre et robuste adapté à notre monde en évolution constante ?

Sobre => c’est à dire dont on requestionne l’utilité sans cesse, qui demande peu de ressources pour être fabriqué et pour fonctionner, qui n’oblige pas la surconsommation. La sobriété, c’est la suffisance.

Robuste => qui résiste au temps et aux tensions, qui se répare avec les ressources existantes et accessibles, qui ne dépend pas de systèmes qui tiendront moins longtemps ; dont on doit prendre soin. La robustesse est essentiellement antonyme à l’ultra-performance.

Désirable => qui donne envie, qui augmente la liberté, l’autonomie, le bien être, qui répond à un besoin, et n’en crée pas de nouveau ; dont on veut prendre soin. Désirable, c’est ce qui sera utilisé.

 

Et concrètement ?

Pendant 4 mois, d’abord en train, vélo (et à petons), puis à bord d’un fourgon aménagé, selon le plus pertinent, aller voir des lieux sous contraintes, rencontrer des personnes qui portent une autre vision du numérique et tester moi-même un numérique sobre, robuste, et désirable.

Pourquoi le train et le vélo (et les petons) ?

Ce sont les moyens de transport les plus sobres en énergie, ça permet de changer nos imaginaires en montrant qu’on peut tout à fait facilement voyager en limitant notre impact. Ce sont aussi des transports qui favorisent la rencontre, le ressourcement, le fait de prendre son temps… tout en en gagnant : le train est souvent plus rapide que la voiture et on peut faire autre chose en même temps que se déplacer.

Pourquoi un fourgon aménagé ?

D’un point de vue pratique, le fourgon me permettra de me déplacer dans des zones reculées, d’avoir un lieu où dormir facilement et de transporter plus d’affaires que le train et le vélo ce qui signifie pouvoir partir potentiellement plus longtemps. C’est surtout un mini chez-moi dans lequel je pourrai tester de nouvelles manières de vivre plus sobres en ressources (coucou la low-tech).

Numérique utilisé

Pendant ces 4 mois, j’utiliserai un numérique contraint par les zones traversées :

  • Connexion Internet limitée, passage potentiellement dans des zones non couvertes par le réseau
  • Autosuffisance électrique (panneau solaire) donc peu d’électricité et la nécessité de l’utiliser raisonnablement
  • Typologies de réseau différentes : des zones plus ou moins couvertes (avec un téléphone limité car problème de réseau, ne capte pas toujours très bien)

J’utiliserai mes appareils électroniques actuels, panel assez classique et diversifié :

  • Un ordinateur ThinkPad Core i7 de 2018 plutôt très performant (avec des problèmes de batterie par contre)
  • Téléphone portable de 2018 sous Lineage, un OS Open source
  • Enceinte JBL Flip 3 SE de 2020
  • Casque Sony ULT Wear de 2024

Auxquels j’ajoute des appareils “tests” :

  • Petit ordinateur portable d’occasion datant de plus de 10 ans
  • Smartphone d’environ 10 ans

Je pourrai ainsi établir des comparaisons entre mes appareils récents et ceux plus anciens.

Où chercher des réponses

Des études de cas : Observer le numérique utilisé dans des zones aux contraintes particulières (haute montagne, course au large, école, village autogéré, habitat low-tech…).

Des rencontres : Aller discuter avec les acteurs et actrices du numérique sobre, robuste et désirable, découvrir les possibles, les partager à l’écrit.

 

Outils de transmission

Journal de bord

C’est ce site ! Il a été conçu de manière sobre et accessible. Son objectif est de retracer les rencontres, les découvertes et mes tests.

Je pense aussi y regrouper toutes les inspirations, éléments de réponses, explications de Pourquoi faire un numérique responsable dans la page inspirothèque constituée de podcast, vidéos, articles, livres, musiques… Allez y jeter un oeil !

Posts LinkedIn

Je partage aussi certaines des avancées sur mon compte LinkedIn (mais rien que vous ne verrez pas ici ;)) : https://www.linkedin.com/in/anne-touvet-749161265/

 

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